Think positive…

Pour contrer l’humeur du triste anniversaire du Bataclan, la mort de Leonard Cohen et la victoire de Trump, j’ai décidé de penser à 3 choses qui m’ont rendue heureuse cette semaine:

  • Ma marraine a fait 8000km pour venir me voir et ça c’est de l’amour en barres!
  • J’ai vu le spectacle de Marc Martinez au cours duquel j’ai passé deux heures à rire et à me dire que c’est quand même vachement agréable de sortir au théâtre quand c’est pour voir un grand acteur comme ça jouer!
  • J’adore écrire pour mon blog, partager avec vous et faire partie de cette communauté.

Et vous, les 3 plus belles choses de votre semaine?
Bon dimanche à tous!

Zen attitude…

Est-ce que je vous ai déjà dit que j’étais ceinture Noire de Taekwondo? Et deuxième Dan en plus!

Non? Ben, voilà, c’est fait!

Ça clashe, hein?! Ceinture noire de Taekwondo… Ça fait un peu genre Jackie Chan ou Bruce Lee… Oui, bon d’accord ça fait aussi Jean-Claude VanDamme… Mais je vous arrête tout de suite! Car non, je ne fais pas le grand écart entre deux chaises, ni entre deux rails de train, encore moins entre deux camions lancés à vive allure… Non! En fait, je ne fais pas le grand écart tout court! Mais là n’est pas la question…jean-claude-van-damme

Ceinture noire de Taekwondo pour une femme, ça fait genre « je suis une warrior qui peut calmer quelqu’un d’un simple regard ». Yeah! Et si le regard ne suffit pas, je connais des points extrêmement sensibles qui peuvent provoquer de l’évanouissement soudain à la morte immédiate. Oui, bon, ça c’est la grande théorie parce que, en fait, on n’a jamais pu vraiment essayer faute de cobayes… Et ce que l’on nous apprend en cours, c’est de ne surtout pas utiliser ces méthodes. Du coup, j’ai aucune idée de si elle marche ou pas!

Mais ce que l’on apprend aussi tout au long du chemin fragile et tortueux semé d’obstacles qui mène à la grande sagesse intérieure représentée par la ceinture noire, c’est que le meilleur combat est celui… qui n’a pas lieu! Et oui, des années de pratique, à donner des coups de pieds et des coups de poings dans tous les sens pour finalement créer des êtres totalement pacifistes et d’une zenitude absolue… et c’est justement ce qui m’a plu dans cet apprentissage!

Alors vous vous demandez sans doute, si j’ai quand même mis en pratique cet art qui m’a demandé une discipline de fer? Et bien oui, figurez-vous! Et pas plus tard qu’hier! Je vous raconte…

Hier matin… j’me baladais sur l’avenue le coeur ouvert à l’inconnu, j’avais envie de dire bonjour à n’importe qui… Oups pardon… Joe Dassin, Sors de ce corps!!! Pas vrai ça!

Donc, hier matin, alors que je me dirigeais vers la poste dans l’espoir infini de récupérer, enfin, le colis, pour l’instant perdu, qu’un très bon ami m’a envoyé de Lyon (dont avec de la bouffe dedans!!!!), une altercation attira mon attention. Un taxi, en furie, hurlait comme un dératé sur une femme au volant d’une toute petite voiture, laquelle semblait pétrifiée de peur. Je m’arrêtai pour analyser les éléments en présence lorsque soudain d’un geste furieux, le taxi donna un grand coup sur la carrosserie de la voiture de la femme occasionnant, au passage, une légère bosse inversée. Devant la résonance d’une telle action, la jeune femme décida de sortir de la voiture pour s’affronter à l’homme devant faire facilement trois bonnes têtes de plus qu’elle. J’hésitai un instant, puis voyant que la très récente relation établie virait au rouge,  j’arrivai à la conclusion que « Fanny, t’es ceinture noire de Taekwondo oui ou merde? Alors agis, Bordel! « (Oui, parfois lorsque je me parle , j’utilise une certaine familiarité verbale).  Et me voici, quelques pas plus tard, entre les deux « personnes » (vu ce qui sortait de leur bouche, je ne sais pas si le terme « personnes » est adéquat…), tentant d’instaurer une communication non agressive qui avait manifestement du mal à s’élever vers la politesse ordinaire (et pourtant si utile de nos jours… Enfin moi j’dis ça…). D’une main douce mais ferme (comme savent le faire les femmes, petit moment de féminisme exacerbé), je raccompagnai le taxi vers son véhicule, me disant que j’avais crédité mon compte de B.A. pour la semaine au moins… Mais c’était sans compter, la soudaine rébellion de la jeune femme qui se sentant certainement réconfortée par ma présence se mit à… péter un plomb (bon là j’ai pas trouvé d’expression plus soutenue mais si vous en avez je suis preneuse…).

Et c’est à ce moment que cette jeune femme que je pensais…euh…comment dirais-je…femme tout simplement, se mit, telle une gorgone aux yeux exorbités et exultant de rage, à hurler de plus belle tout en se jetant sur le taxi (le véhicule) dans des gestes peu coordonnés entre eux pour y faire quelque chose mais je crois qu’elle-même ne saurait dire quoi… Petit extrait du dialogue en présence d’une intelligence remarquable:

  • Biiiiiiiip!Biiiiiiip! Biiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiip! Espèce de Biiiiiiiiip!
  • Moi je suis un biiiiiiip? Et toi sale Biiiiiiip! Biiiiiiiip-moi d’ici, biiiiiiiiip de biiiiiip de ta biiiiiiiiiiiip en biiiiiiiiip!
  • T’es vraiment qu’une biiiiiiip de biiiiiiiiiip! Va te faire biiiiiiip, biiiiiiip!

(Pour le respect de nos yeux, les mots dérangeants ont été bipés)

J’avoue m’être sentie un peu bête avec mes phrases normales (Sujet, verbe, complément) et si chastes que j’ai même eu la tentation de tester sur eux les points d’évanouissement soudain pour voir si ça marche et reposer un peu mes oreilles… Mais, non! Je suis une Warrior, je ne rend pas les armes si vite! C’est donc avec une patience digne de Gandhi et un langage à la Mandela (oui, oui, je me la pète un peu, oui…), que j’ai réussi à séparer les deux OPNIs (objet parlant non identifié), les persuadant de reprendre leur véhicule et de voguer vers de nouvelles aventures.

Cependant, la jeune femme que je croyais si fragile pensa alors qu’elle n’en avait pas fini pour autant et avec un courage incroyable digne des plus grands traîtres de l’Histoire décida de faire demi-tour et de continuer à insulter le taxi mais de l’autre côté de la route, séparée par le terre-plein central. Même le taxi n’a plus bougé tellement il était abasourdi par tant de bêtise présente dans un aussi petit corps. Quelqu’un, de beaucoup moins diplomate que moi, lui a rapidement demandé de déguerpir si elle ne voulait pas voir sa voiture (déjà petite) réduite en un césar mais en moins joli parce que pas doré…

Bref, tout ça pour dire que la paix dans le monde, ben c’est pas gagné mais on y travaille,  ma ceinture noire et moi!

Allez, comme je suis sûre que vous en avez envie,  je vous laisse avec une petite citation de JCVD:

« Selon les statistiques, il y a une personne sur cinq qui est déséquilibrée. S’il y a 4 personnes autour de toi et qu’elles te semblent normales, c’est pas bon. »

Je vous laisse réfléchir là-dessus! 😉

 

 

 

GRRrrrr….

Le Dalai Lama a dit: “Si vous avez l’impression que vous êtes trop petit pour changer quelque chose, essayez donc de dormir avec un moustique. Vous verrez lequel des deux empêche l’autre de dormir”.

Ben, il fait pas si bien dire Dalai! Parce qu’en plein automne, je suis poursuivie, que dis-je poursuivie, harcelée par un moustique en furie. Il est tellement sur-excité le gars et a ce délire fou des survivants désespérés qui savent qu’il ne leur reste que quelques heures voire quelques jours mais guère plus… Alors quitte à mourir, faisons-le dans l’excès, l’abondance et le débordement! Il faut piquer à tout va, le plus possible, le plus souvent et s’en mettre plein la panse car comme disait Brel à ce sujet… Ben je ne m’en souviens plus mais l’idée y était.

Bref, ce moustique fanatique et acharné cherche à m’emmener avec lui dans sa chute vertigineuse vers la démence. Et c’est comme ça que je me retrouve à 2h du matin (oui, enfin à 3h mais vu que c’est aussi le basculement à l’heure d’hiver et heureusement que c’est dans ce sens-là parce que vous avez une heure en plus… que vous perdez à faire la chasse au moustique donc en fait bénéfice 0…grrrrr)… C’est donc comme ça que je me retrouve à 2h du matin à sauter dans tous les sens, claquant des mains à tout va. Si quelqu’un entrait à ce moment-là, il pourrait croire que je suis en plein entrainement de flamenco tant la force que je mets à frapper ressemble à un danseur en transe des tablaos.

Tu commences par une gesticulation discrète, comme quand on t’apprend que ton petit neveu a attrapé des poux à l’école, te grattant frénétiquement et étant persuadée de sentir quelque chose, cette imperceptible chatouille provoquée par les battements d’ailes de ce moustique insupportable qui ne cesse de passer près de tes oreilles laissant ce grésillement entêtant tel une chanson de boys band des années 90.

Et quand finalement, tu réussis à l’écrabouiller, à le massacrer, à le trucider, à l’aplatir entre tes deux mains, tu ressens le pouvoir des grands hommes (et femmes bien sûr!) et t’extasies devant cette victoire implacable et tellement orgasmique.

Tu retournes te coucher, vaincue soudain par l’épuisement que seul un extraordinaire effort peut provoquer et t’endors profondément, jouissant enfin du repos de la guerrière.

Malheureusement, savez-vous ce qui est pire qu’un moustique? Plusieurs.

Car ce n’est que bien peu connaître la vicieuse attitude du moustique qui n’attaque que rarement sa proie en meute. Non! Le fourbe culicidé (ouais trop je me la pète avec mes mots savants) sait que l’épuisement et le renoncement seront toujours ses meilleurs alliés. Quand un tombe, un autre prend sa relève.

C’est pourquoi, je vous le dis, méfiez-vous toujours du moustique tapi dans l’ombre qui n’attend qu’une faiblesse de votre part pour vous assaillir.

Tout comme aux passages à niveau, on devrait apprendre aux hommes et femmes le refrain suivant: « Attention! Un moustique peut en cacher un autre! »

GRRrrrrrrrrrrrrr….